J’adore quand un plan se déroule sans accroc

En cette période de confinement, j’ai l’impression que nous avons du temps. Du temps pour considérer le temps. Le regarder passer. L’apprivoiser. Le sentir s’écouler. Sentir comme il peut être lent, alors qu’il semble si rapide d’habitude. Comprendre comme il précieux. Comprendre que c’est nous qui lui accordons sa valeur, quelque soit la période, confinée ou non.

Chez LJA Sports, comme pour beaucoup d’entre vous, les compteurs sont à zéro pour les deux prochains mois : les conférences et les team-buildings sont annulés, puisque les événements en entreprises sont proscrits.

Alors, c’est peut-être le bon moment pour moi de l’apprécier, ce temps. De revenir un peu sur celui qui vient de s’égrener, à la vitesse de la lumière.

En conférence, quand on me demande comment je fais pour jongler entre mes différentes vies – pro, perso et sportive – je réponds souvent que j’alloue mon temps à ce qui m’amine et que c’est pour cette raison très précise que je ne le vois pas passer, même si je rentre tard tous les soirs, après le rugby.

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Et en fait, je crois qu’elle est là, la réponse : ce qui donne la valeur de notre temps, c’est ce que nous en faisons et surtout, avec qui nous le dépensons.

Je l’avais déjà remarqué avec Alex et toutes les aventures que nous avons traversées, bien avant LJA Sports. Mais ce début d’année m’a donné l’occasion de me rendre compte, à nouveau, de l’importance des camarades avec qui nous choisissons de partager notre temps.

Avant le confinement, nous avons passé un début d’année de folie chez LJA Sports. Trente conférences sur les trente premiers jours ouvrés de l’année. Une course effrénée contre le temps. Une course que j’ai menée avec celui qui s’est révélé comme le meilleur des compagnons : Jannick.

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Je n’en doutais pas vraiment, mais ces journées passées à traverser la France ensemble m’en ont convaincu.

Alors, bien sûr, Jannick assure son « travail ». Avant la conférence, il vérifie toujours que tout soit prêt : son, image, logistique. Evidemment, il prévoit une enceinte, des câbles et une zapette de secours dans son sac. Il revient me faire un petit topo avant que j’aille me cacher pour me changer. Il n’oublie (presque) jamais de m’envoyer un petit message avant de commencer son introduction. Après la conférence, il prend le temps de rencontrer notre assemblée, pour répondre aux questions.

Mais surtout, bien au-delà de son travail, Jannick, c’est le compagnon de route qui vous rend le voyage plus léger. Celui qui fait que le temps passe plus vite. Celui qui donne de la valeur à votre temps.

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Jannick, c’est celui qui conduit 900 kilomètres dans la journée, quand nous enchaînons trois conférences le même jeudi, et nous amène à Massy, Lille puis Metz, sans jamais se plaindre de mes prestations karaoké.

Jannick, c’est celui qui accepte de partir à Roissy en voiture, le mercredi soir à 22h après l’entrainement, pour prendre un vol le lendemain matin à 6h30, simplement pour que je puisse être avec mes coéquipières toute la soirée.

Jannick, c’est celui qui veut bien faire un arrêt dans trois boulangeries pour que je trouve mon parfait sandwich au fromage, alors qu’il a déjà acheté le sien à la première.

Jannick, c’est celui qui me propose un détour par la mer, quand nous avons la chance de faire une conférence au Cap Ferret, parce que « tu vas voir, ça va nous faire du bien de voir la mer ». Celui qui me rappelle de « lever la tête » quand nous traversons les nuages et de « garder les pieds sur terre » quand je pars un peu trop loin, après une discussion rêveuse.

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Jannick, c’est celui qui ne s’énerve pas quand on loupe le train après avoir été bloqués dans les bouchons parisiens, celui qui reste calme quand la voiture de location tombe en panne à minuit au beau milieu de la campagne, celui qui se marre quand je renverse toute ma salade de fruits sur le siège de l’avion, celui qui garde le sourire quand il y a une panne électrique généralisée dans toute la Gare du Nord, celui qui ne dit rien quand je sors mes pieds nus par la fenêtre sur l’autoroute, celui qui monte les sept étages avec moi quand je trouve l’ascenseur trop petit, celui qui ne s’agace même pas quand j’oublie de réserver les billets d’avion, qui attend patiemment que je choisisse mon plat dans le menu, qui me dit que je suis distinguée quand je mets mon plus beau jogging, qui sourit même quand mes blagues ne sont pas drôles.

Jannick a toujours le mot qu’il faut. Toujours un petit message pour Alex quand elle n’est pas avec nous, toujours un « je pense qu’on peut y réfléchir » pour nous ouvrir une porte que je croyais fermée.

J’aurais encore mille anecdotes en tête. Mille moments où le temps passe bien trop vite.

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Je vous souhaite simplement d’avoir un jour la chance de trouver la personne avec qui vous pouvez faire à 23h, un trajet Paris – Lille, en Fiat 500, en chantant pendant 2h tout le répertoire de Céline Dion, le sourire aux lèvres.

Je vous souhaite de trouver un jour quelqu’un qui sera à vos côtés quand les plans se dérouleront sans accroc et surtout, avec.

Jannick c’est le J de LJA. L’homme de l’ombre, qui permet la lumière.

Jannick réalise son rêve. Et en faisant cela, il réalise aussi le mien. Le nôtre.

Merci J.

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