Jeudi 8 mars 2018.

Je suis une femme, et pourtant, aujourd’hui, rien ne semble différent.

Enfin presque rien. Je décèle bien la singularité de la journée en balayant les tendances Tweet du jour, ou en allumant la radio pour prendre mon petit-déjeuner.

J’entends au journal de 8h que le gouvernement va annoncer des mesures pour lutter contre les inégalités salariales, et dans la revue de presse que certaines s’insurgent du raccourci fait entre la « Journée de la Femme » et celle « des droits des Femmes ».

Ah oui, c’est ça. Aujourd’hui, c’est la journée des Droits des Femmes.

Elle a le mérite d’exister et de faire parler de ce qui est trop souvent oublié, les 364 autres jours de l’année.

Mais pourquoi une seule journée ? Comment en sommes-nous arrivés au fait de devoir même instaurer un moment spécifique pour parler des Droits des Femmes ? Pourquoi chaque jour, n’est-il pas celui des droits des femmes et des hommes ?

Je n’ai pas toutes ces réponses et n’écrit pas pour entrer dans le débat. Je ne changerai rien de tout cela maintenant. Je ne sais pas qu’elles sont les clés, mais je pense que cela dépend de nous tous.

Ce que je sais, en revanche, c’est que, chez LJA Sports, aujourd’hui est jour comme un autre.

Parce que, pour Jannick, Alexandra et moi, chaque jour est un 8 mars. Nous n’allons pas en faire plus pour les femmes aujourd’hui que demain. Mais pas moins non plus.

Parce qu’ici, tous les matins, nous avons en tête que « Ladies are Just Amazing ». Nous l’avons fait broder sur notre cœur.

Nous avons décidé de mener notre combat à nous. D’apporter notre petite pierre à l’édifice. Evidemment, nous le faisons avec nos moyens et dans un domaine que nous connaissons bien : le sport.

Alex et moi sommes deux sportives de haut niveau. Joueuses de rugby. Nous avons épuisé les clichés, les aprioris. Nous avons éprouvé les différences. Nous avons vécu et vivons encore, dans le sport, ces fameuses inégalités, inscrites dans notre inconscient collectif. Et mieux que quiconque, nous savons que ce combat est quotidien. Qu’il faut sans relâche, se battre pour exister.

Nous avions toujours voulu faire changer les choses. Sans trop savoir comment.

Mais au final, qui de mieux pour nous aider dans ce combat quotidien ? Jannick, un homme.

Un homme, qui s’est un jour insurgé en découvrant notre parcours. En découvrant la vie de milliers de sportives. En découvrant que l’on pouvait abandonner ses rêves pour répondre aux appels d’une réalité injustement ancrée dans le passé.

Alors, tous les trois, nous œuvrons au quotidien pour changer ces conditions. Pour faire évoluer cette réalité. Pour qu’elle se confonde un jour avec les rêves de toute femme, sportive ou non.

J’aime notre histoire. J’aime ce que nous avons créé, à notre échelle. Parce que j’aime à penser qu’elle pourrait être la métaphore de la solution. Que c’est en travaillant ensemble, hommes et femmes, que nous finirons par réussir.

Et par faire en sorte, qu’il n’y ait un jour plus besoin d’un 8 mars.

Bonne journée à toutes et à tous.

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